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Ne cherche plus à devenir la meilleure version de toi-même : elle n’existe pas

Il existe une nuance fine entre vouloir mieux pour soi et vouloir atteindre une version parfaite de soi. "Devenir la meilleure version de toi-même" est une phrase, que j'appellerai même injonction, souvent répétée dans le développement personnel me sonne fausse et malsaine lorsqu'il est sujet de la connaissance de soi. Je t'explique pourquoi ne pas trop t'y attacher en explorant des pistes de réflexion pour apprendre à te connaître et savoir ce qui est juste pour toi dans la douceur.


3 raisons pour couper court à cette injonction

Avant de te présenter ces 3 raisons, je t'invite à dire cette phrase à voix haute, peut-être même en fermant les yeux si c'est juste pour toi : je deviens la meilleure version de moi-même.

-> Que ressens-tu dans ton corps ? Des sensations agréables, désagréables, une envie d'avancer ou au contraire des contractions ? Quelles sont les pensées qui montent en toi lorsque tu prononces cette phrase ?

Toute sensation est juste et t'appartient. Si c'est une motivation pour que tu donnes "le meilleur de toi-même", c'est cool. Si si tu ressens du stress (comme moi), c'est aussi OK. Si c'est neutre et ça te fait ni chaud, ni froid, c'est aussi parfait.


Je souhaite t'apporter un autre regard sur cette "phrase magique" qui invite au dépassement de soi.


  1. La course au perfectionnisme est sans fin

une course sans fin

Dans ma perception, une meilleure version de soi symbolise une version parfaite. Une version qui brille, qui est sans reproches, emprunte de bienveillance, d'amour inconditionnel, une version lisse. Pour ma part, cela vient activer "la petite fille parfaite". Mais parfaite aux yeux de qui ? Parfaite selon quels critères ? Qui fixe ces critères, sont-ils vraiment atteignables ? Qu'est-ce que ça t'apporte d'être parfait.e ?

Je te le demande : Si tu y réfléchis vraiment, quelle est cette version ultime de toi qui est la meilleure ? Cela te donne réellement de la joie d'y penser ?


Tu es parfait.e dans ton imperfection. Ainsi, la meilleure version de toi est celle que tu es aujourd'hui avec tes apprentissages du moment. Demain tu seras déjà une autre personne, puisque tu auras expérimenté d'autres choses. Et tu sais quoi ? Peut-être que dans 6 mois, 2 ans, 5 ans, cette meilleure version que tu pensais être bonne pour toi, aura changé. Sauras-tu alors fais la place à un changement d'avis ? Flexibilité et fluidité, sont ici les mots qui me viennent. Les expériences de la vie t'amènent à révéler qui tu es, à mettre la lumière sur des facettes de toi qui ont besoin d'attention et de bienveillance, pas de coup de pieds aux fesses pour rentrer dans un moule de perfection.


  1. La performance est un combat perdu d’avance

un combat perdu d'avance

Vouloir atteindre une version toujours meilleure sous-tend à une notion de performance, une sorte de course envers soi-même où l'insatisfaction et le manque règnent. Parce que le résultat va dépendre de ta performance face aux réalités de la vie et que tu vas voir ce que tu n'as pas fait, ce qui te manque, au lieu de prendre conscience et valoriser ce que tu as mis en place et expérimenté pour en arriver là. La gratitude est alors relayée au second plan, pour cocher la case de la réussite ou de l'échec et te demander si ton action était "digne" de cette meilleure version de toi. C'est une pression énorme !


Ce qui compte c'est le chemin, pas le résultat. Lors de tes derniers instants de vie, personne ne viendra te donner une médaille sur ta performance globale - ni sur le chemin d'ailleurs.

Toi seul.e jugeras tes actions selon tes désirs. Justement : Quel est ton désir à la fin de ta vie ? Que tes proches t'admirent pour qui tu étais ou que tu te sentes fièr.e d'avoir été la personne que tu désirais être ?


Vouloir plus (+) pour soi et voir grand pour atteindre tes désirs c'est moteur, ça donne du sens, un objectif à ton existence. Cependant, as-tu réellement envie de devenir ton propre bourreau pour atteindre ce résultat ? Est-ce nécessaire que chaque action soit faite dans la douleur, la peur de ne pas y arriver, la peur de la punition ? Quelles exigences portes-tu en toi qui te font voir la vie comme étant souffrance et lutte constante ?


Si tu souhaites profiter du chemin dans la gratitude que chaque instant de vie est un apprentissage et non plus un objectif de rentabilité et de performance, tu as le droit de te défaire des injonctions familiales et sociétales, de la pression qui est mise sur la "réussite de ta vie". Sois conscient.e que tu fais au mieux avec ta caisse à outils de la vie.

  1. La lumière est épuisante, le repos se trouve dans l'ombre

équilibre entre ombre et lumière

Dernière pression cachée, selon, moi derrière la meilleure version de soi-même, un peu connectée au perfectionnisme d'ailleurs, c'est la notion de lumière. Comme si être meilleur signifiait être brillant, au sens propre comme au figuré. Vouloir atteindre une meilleure version en occultant tes facettes les plus sombres, autrement dit : cacher la merde sous le tapis. Montrer au monde uniquement ce qui est beau. Sauf que c'est fatiguant et faux (dans le sens pas naturel). Dans la nature, dans l'Univers, tout est dualité, constamment. Sans ombre, pas de lumière, sans bas, pas de haut, sans noir, pas de blanc, sans action pas de repos, sans yin, pas de yang. Pourquoi lutter contre ce qui fait partie intégrante d'un fonctionnement universel ?


Il est nécessaire de réaliser que tu as le droit de faire des erreurs et que les autres les voient, d'être imparfait.e, de te tromper de chemin, de ressentir de la jalousie, de l'envie, de la haine. C'est ce qui fait la richesse de l'expérience de la vie. Occulter ces parties considérées comme sombres, alors qu'elles sont légitimes, va renforcer ton syndrome de l'imposteur.e, ta sensation que tu n'es pas assez bien pour être ici et accomplir ce qui te tient à cœur en étant pleinement toi.


Accepter tes ombres, ces parties de toi qui sont activées de manière désagréable lorsqu'un événement se présente, ça n'est pas "mal", c'est humain. Tu as le droit de te sentir parfois caca, "mauvais.e". Ca fait partie de la vie et ça enlève un poids extraordinaire sur la manière avec laquelle tu peux appréhender la vie. Ne trouves-tu pas ? Chaque expérience de la vie est là pour te montrer une partie de toi qui a besoin d'attention et d'amour, pas pour te punir ou faire en sorte de corriger des imperfections.


Comment devenir la meilleure version de toi-même dans ta parfaite imperfection ?


Auto-réflexion, libre-arbitre et curiosité

Comme tu as pu le constater, devenir la meilleure version de soi-même sous entend - selon mon propre spectre de croyances - une course à la performance perfectionniste qui va alimenter les perspectives et les pensées de culpabilité et de manque de ne pas être assez.


Les questions posées au travers de ces 3 points de vue, je t'invite à t'installer avec ton matériel d'écriture préféré et à les explorer en toute honnêteté envers toi-même. Et avec curiosité, comme un.e enfant qui découvre quelque chose de nouveau pour la première fois. Personne ne va lire ce que tu écris, personne ne va te juger sur ce qui en ressors (sinon toi - tu peux donc inviter la critique intérieure à aller voir ailleurs pendant l'exercice).


journalling

Pour moi, il est important de remettre en question ce que tu lis dans ton quotidien, que ce soit en développement personnel ou sur d'autres sujets. Même cet article de blog d'ailleurs, parce que je n'ai pas la vérité absolue, c'est juste ma vérité.

Observer ce que les mots signifient pour toi, qu'est-ce que ça vient chercher en toi comme sensations et significations, selon ton propre système de croyance. Cela va te permettre de te sentir pleinement responsable de ta vie, puisque tu mets en lumière tes propres croyances, ce que tu penses être juste pour toi en identifiant alors si c'est toujours aussi vrai et si peut-être tu souhaites prendre une autre direction. Je te le répète, tu as le droit de changer d'avis et de prendre des actions selon ce qui est juste pour TOI, tu as ton propre libre-arbitre. Si tu as peur du regard de l'autre, je t'invite à lire ce billet qui peut-être te donnera un autre point de vue à ce sujet.


Accueillir l'auto-compassion dans ta vie

Puisque devenir la meilleure version de toi-même est une illusion, je t'invite à ajouter un soupçon de bienveillance et d'amour envers tout ce qui se passe en toi. Un amour sans aucune condition. C'est peut-être le chemin et la quête de tout être humain sur cette Terre. Se relier à cet amour pour soi, qui rayonne ensuite pour l'autre. Sans l'auto-compassion, il est complexe de voir l'autre et de l'accepter avec ces imperfections.


Si tu remplaces “je deviens la meilleure version de moi-même” par “j’aime la personne que je suis ici et maintenant, avec toutes ses parfaites imperfections”. Je t'invite à fermer les yeux et à observer ce qui se passe en toi lorsque tu le dis à voix haute.


Je te souhaite une belle exploration et je t'invite à répondre à cet article ce que ce sujet a évoqué en toi.


 

sabrina coach holistique et systémique

Hello !

Je suis Sabrina, coach holistique certifiée. Au travers d'espaces collectifs et individuels transformateurs, je t'accompagne à te reconnecter à tes ressentis physiques et émotionnels pour leur faire une place et reprendre confiance en toi.

Tu souhaites en savoir plus sur mon approche ? Voici quelques pistes d'exploration :



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